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UP #14 : Social Media detox, la rébellion qui monte / SMS marketing, fausse bonne idée ?

Par Sane,

Publié le 15 mars 2023   —   14 min lu

Au programme :

⚡️ Quick hack : Essayez l'enquête à une question et analysez les résultats grâce à l'IA.

🌈 Tendance :  La social media detox est un phénomène qui prend de l'ampleur. Certaines marques osent même discrètement surfer sur la tendance.

🔍 Deep dive : Le SMS Marketing, vraie opportunité ou canal à fuir ? Je sépare le vrai du faux et livre une reco définitive.

Bon début de semaine à tous !

Sane de Upmynt 💙


Les news chaudes 🔥

🍻 Vous reprendrez bien un verre ? Selon la dernière étude de Finder, l'achat en état d'ébriété aux US représente un marché de $14Mds par an, 17% des personnes interrogées indiquant avoir effectué des achats sous l'influence de l'alcool en 2022. L'enquête révèle que 26% des hommes sont concernés, contre 10% des femmes. Dépense moyenne : $309. Ça fait cher la gueule de bois. (Si vous lisez cette newsletter complètement bourré.e, d'abord mes respects, et ensuite n'hésitez vraiment pas à vous abonner à Upmynt Premium maintenant, le moment est bien choisi).

😎 Apple lancerait son premier casque VR cette année, contre l'avis de ses designers. Ces derniers auraient alerté sur un lancement trop prématuré, et un marché pas encore mûr. Mais Tim Cook serait trop pressé de lancer le produit, le premier développé entièrement sous son ère en tant que PDG. Le casque permettrait de regarder des vidéos en 3D, s'entraîner physiquement en VR, ou faire des appels Facetime entre avatars virtuels. Mon avis : le marché n'est effectivement pas prêt et la première version fera un flop, pire encore que l'Apple Watch à son lancement. Mark my words!

🦅 Meta travaillerait sur un Twitter-killer. Ou presque. Nom de code : P92. "Il existe une opportunité pour un espace spécifique où les créateurs et les personnalités publiques peuvent partager des mises à jour sur leurs centres d’intérêt" explique Meta. La bonne blague ? Il s'agirait d'un "réseau social décentralisé et indépendant". Tellement indépendant qu'il sera possible de s'y connecter avec son compte Instagram. Hum…

💀 Fini les NFT sur Instagram. Alors j'ignorais qu'ils y avaient jamais été à la base, mais cela importe peu puisque l'aventure NFT s'arrête là. En gros, l'entreprise a donc introduit les NFT en pleine défiance contre le format (courant 2022), et les retire juste quand ils commencent doucement à redécoller. Quel sens du timing. Meta rassure que la monétisation des contenus pour les créateurs reste une priorité. Ouf.

🤾🏽‍♀️ J-500 pour les JO. Si vous êtes du genre à préparer vos campagnes un an à l'avance (et que vous bossez donc pour une grosse boite), il est temps de penser à l'utilisation d'une imagerie sportive, ou parisienne, pour toute votre com 2024. (Re)lire Upmynt #11 : profitez de l'image de la France.


Communauté 🦊

Source : Dashboard Ghost pour Upmynt (l'accélération nette de la croissance depuis début 2023 correspond au lancement de la nouvelle formule)

Plus de 500 abonnés sur Upmynt, merci à tous et bienvenue aux nouveaux. Le prochain stop se situe donc à 1000, on se retrouve tous là-bas ! 🤠

Cet espace est le vôtre. J’y feature votre actu (recrutement, ressource à partager, demande d'aide) ou vos questions. Répondez à cet email pour y apparaître.


Quick hack ⚡️ L'enquête à une question, minimaliste mais à haute conversion

Mener une enquête auprès de votre audience est une étape importante dans vos process marketing, tant cela permet de mesurer la satisfaction de vos clients, et comprendre leurs attentes ou leurs frustrations.

Pourtant, la conversion d'une enquête reste extrêmement faible. Si vous envoyez un questionnaire à 1000 clients, vous devez vous attendre à ce qu'une infime fraction prenne le temps d'y répondre, peut-être une cinquantaine. Cela peut d'ailleurs créer un biais : ceux qui prennent le temps et la peine d'y répondre sont potentiellement vos clients les plus disposés à vous faire cette faveur, les plus engagés, et donc les plus satisfaits. Le résultat n'est donc pas représentatif.

Et si plutôt que de poser 12 questions, vous vous limitiez à une seule ? Quoi, c'est ça, le quick hack du jour, une enquête à une question ?! Alors, oui, mais c'est plus malin que ça, vous allez voir.

👉 Holler est un outil de création et d'analyse d'enquête simple mais puissant qui vous permet de générer et de partager rapidement des enquêtes à une seule question, puis d'analyser les données collectées à l'aide de prompts IA.

En posant une seule question, vous allez booster la conversion. C'est une petite faveur, qui peut-être rapidement expédiée par votre client, par exemple juste après avoir fait une session sur votre site ou sur votre app. Vous aurez beaucoup plus de réponses.

La réponse est qualitative, pas quantitative. Holler suggère par exemple de demander : "Comment a été l'expérience avec notre produit aujourd'hui ?" et de laisser le champ libre au répondant.

Bien sûr, des réponses qualitatives vous empêchent de créer d'un coup une moyenne ou des pourcentages. Mais c'est ici que rentre en jeu l'IA. À partir des dizaines ou centaines de réponses générées, vous pouvez poser n'importe quelle question à l'IA, par exemple :

  • Quelles sont les 3 principales frustrations exprimées par mes clients ?
  • Quels sont les 3 principales sources de satisfaction ?
  • Peux-tu afficher la réponse du client le plus insatisfait ?
  • Quel est le sentiment général qui se dégage des réponses ?

etc. L'IA est basée sur la tech ChatGPT donc elle aura réponse à (presque) tout.

Ah oui, et c'est gratuit.


Tendance 🌈 Social media detox, la rebellion qui monte

Le temps passé sur les réseaux sociaux a largement augmenté, notamment depuis l'introduction du défilement sans fin, dont l'exécution la plus aboutie revient à TikTok. Avec elle, la montée de l'anxiété, en particulier chez les esprits fragiles, ceux des ados et des jeunes adultes.

Une résistance s'organise. Des cerveaux refusent de voir leur attention (et leur âme ?) définitivement aspirée par leur smartphone, et reprennent le contrôle de leur vie, seul ou même en communauté.  

Une prise de conscience en 2020 grâce à Netflix

Le phénomène de la digital detox n'est pas nouveau, mais son application est aujourd'hui de moins en moins possible ou pertinente. Pourquoi se priver de Google Maps ou Waze pour naviguer en ville ? Pourquoi renoncer à Spotify pour écouter ses morceaux préférés ?

À sa place, une nouvelle tendance prend de l'ampleur : ne pas renoncer à la technologie, mais juste aux réseaux sociaux.

La première prise de conscience date de 2020 avec le documentaire de Netflix "Derrière nos écrans de fumée" (ou "The social dilemma" en anglais). À sa sortie, il est le premier documentaire à être le contenu le plus vu du mois sur la plateforme de streaming vidéo. Un énorme succès.

Le documentaire explore les effets néfastes des réseaux sociaux sur la société et la vie privée des utilisateurs. Il présente des entretiens avec d'anciens cadres et ingénieurs des géants technologiques tels que Google, Facebook, Twitter et Instagram, qui ont travaillé sur la création et l'optimisation des algorithmes de ces plateformes.

"The social dilemma" met en lumière comment les réseaux sociaux utilisent des techniques de persuasion et de manipulation pour garder les utilisateurs accrochés à leurs plateformes, en les incitant à passer plus de temps à naviguer et à interagir avec le contenu.

Les intervenants du documentaire mettent en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses de l'utilisation excessive des réseaux sociaux, notamment la polarisation politique, la propagation de fausses informations et surtout la dégradation de la santé mentale des utilisateurs.

La toxicité des réseaux sociaux à leur plus haut niveau en 2023

C'est surtout l'impact sur la santé mental qui est pointé du doigt depuis quelques mois. Les articles de presse se multiplient dernièrement :

C'est bien vers TikTok que la majorité des inquiétudes se concentre. Peut-être parce que l'origine du réseau social (chinoise) en fait une cible facile en Occident. Mais aussi parce que le réseau affiche des données de consommation record.

TikTok, ou l'anxiété à son paroxysme

Aux US, la Gen Z passe plus de la moitié de leur journée sur leur smartphone, et TikTok ressort grand gagnant de cette obsession générale. 20% d'entre eux passent même plus de 5 heures par jour sur l'app. Du jamais vu.

Dans une étude de l'Université du Tennessee, les scientifiques observent une corrélation entre l'usage de TikTok et le développement de troubles mentaux tels que la dépression :

"Des plus hauts taux de dépression, anxiété et stress ont été positivement corrélés avec l'usage des réseaux sociaux et de TikTok en particulier."

Cet article de 01net publié hier dresse un panorama détaillé du massacre qui se déroule sous nos yeux : Comment les réseaux sociaux détruisent la santé mentale des enfants et des adolescents.

Ironie du sort, les contenus malaisants ou étranges se multiplient sur TikTok, sous les tags "Dreamcore" (imagerie cauchemardesque) ou "Weirdcore", témoignages d'une génération dont le mal-être s'exprime sur la plateforme qui est à la base même de leur maladie.

Les utilisateurs cherchent à se protéger, les marques en profitent

Une étude publiée en 2022 montre que prendre un break des réseaux sociaux, même court, améliore le bien-être et la santé mentale.

Des appareils et des services sont apparus pour surfer sur ce nouveau besoin :

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